L’analyse du Cycle de Vie (ACV) consiste à évaluer les impacts sur l’environnement occasionnés par la fabrication et l’utilisation d’un produit ou d’un service.
De manière générale, l'analyse du cycle de vie permet de visualiser les étapes de fabrication d’un produit (production de matières premières, transport, recyclage…), et d’en déterminer les plus polluantes pour trouver des alternatives plus écologiques. Ce processus scientifique est encadré par la norme ISO 14040 et la norme ISO 14044.
Côté solaire, l’analyse du cycle de vie d’un panneau photovoltaïque consiste à étudier son “parcours”, de sa conception à son raccordement à une installation.
L’ACV d’un panneau solaire se présente sous 3 phases :
La production de panneaux solaires requiert une importante dépense énergétique puisque 90 % d’entre eux sont fabriqués à base de silicium (d’autres matériaux sont nécessaires comme l’aluminium pour le cadre ou le verre pour la plaque protectrice…). C’est cette étape qui est la plus énergivore, étant donné que le silicium ne se trouve pas à l’état pur. Sa transformation demande une température élevée, ce qui induit une forte consommation d'énergie. Malgré ce processus, le bilan global d’un panneau est positif grâce à l’énergie produite ensuite, durant son utilisation.
Une fois installé, un système photovoltaïque s’avère sans conséquences notables sur l’environnement. Il n’émet aucun polluant. D’ailleurs, le panneau solaire produit plus d’énergie qu’il n’en consomme, de quoi compenser sa phase de fabrication. En Europe, ce « temps de retour énergétique » est estimé entre 6 mois et 1 an et demi, tout dépend de son emplacement et de l’ensoleillement. Et avec les progrès technologiques, ces chiffres ne cessent de s’améliorer.
Les panneaux solaires ont une durée de vie estimée entre 40 et 50 ans. Une fois qu’ils ne fonctionnent plus, 95 % des composants peuvent être recyclés : le plateau, le dos, l’ossature, le cadre. Pour ce faire, plusieurs technologies existent : traitement thermique, mécanique, broyage… Et une grande partie de ses composants servent à fabriquer de nouveaux panneaux photovoltaïques. En France, l’éco-organisme Soren, dédié et agréé par les pouvoirs publics, est missionné pour collecter et traiter les panneaux solaires usagers.
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