Avant d’engager la conception d’un projet photovoltaïque aux abords d’un aéroport ou d’une hélistation, les développeurs de centrales solaires doivent mettre dans la balance les problématiques de réverbération. En effet, au contact des rayons du soleil, la surface du panneau photovoltaïque émet des reflets. Cette source lumineuse peut se convertir en nuisance visuelle pour les pilotes et le personnel de la tour de contrôle. Pour des raisons de sécurité, le porteur de projet doit mener une étude de réverbération. Quelles sont les exigences à respecter en matière de luminosité ? Quand doit-être exécutée cette étude ? Qui est habilité à la réaliser ?
La réverbération des installations solaires peut générer un phénomène d’éblouissement. De ce fait, l’installation d’un module photovoltaïque à proximité d’un aérodrome/aéroport ou d’une hélistation présente des risques à plusieurs niveaux :
C’est pourquoi la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) demande systématiquement la réalisation d’une étude de réverbération avant le déploiement d’une centrale photovoltaïque à moins de 3 km d’un aéroport, aérodrome ou d’un héliport.
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Dans son document intitulé « dispositions relatives aux avis de la DGAC sur les projets d’installations de panneaux photovoltaïques à proximité des aérodromes », l’autorité supérieure de l’aviation civile établit les éléments à respecter pour implanter des panneaux solaires non loin d’une aérogare.
Tous les projets situés à proximité d’un aéroport ne sont pas soumis à une étude de réverbération. Cette analyse est obligatoire dans un rayon de 3 km autour d’une zone aéroportuaire ou d’une zone d’approche finale et de décollage (FATO), utilisée exclusivement par des hélicoptères.
Au-delà de ce périmètre, les autorités de l’aviation civile ne sont pas consultées dans la mesure où les panneaux solaires « respectent les servitudes et la réglementation qui leur sont applicables ».
Au sein du périmètre des 3 km, pour des raisons de sécurité, certaines zones ne peuvent être retenues pour l’installation d’une centrale solaire. La DGAC donne automatiquement un avis défavorable à tout projet qui serait implanté :
Dans le périmètre des 3 km et en dehors de ces endroits, la DGAC demande au porteur de projet de prouver l’absence de gêne visuelle pour la bonne navigation des avions et hélicoptères, tant au niveau du pilotage que de la tour de contrôle. Pour cela, elle impose la réalisation d’une étude de réverbération.
Pour recevoir un avis favorable de l’autorité de l’aviation civile, les faisceaux lumineux liés à la réverbération photovoltaïque doivent présenter une luminance inférieure à un seuil d’acceptabilité fixé à 20 000 candelas/m² (cd/m²).
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L’étude de réverbération doit être menée avant la conception du projet. L’étude prend la forme d’une simulation. Elle devra accompagner la demande d’urbanisme (permis de construire ou déclaration de travaux) auprès de la mairie. Avant de donner son aval, l’autorité compétente vérifiera la compatibilité du projet avec le plan local d’urbanisme (PLU).
À noter : Les panneaux photovoltaïques peuvent induire une perturbation des fréquences radio à proximité. Le porteur de projet doit également démontrer que l’installation du module respecte les servitudes radioélectriques.
Pour procéder à une étude de réverbération, le porteur du projet peut se faire accompagner par un bureau d’étude spécialisé. Il analyse le rayonnement lumineux et ses conséquences sur la visibilité pour les pilotes, la tour de contrôle et le personnel au sol en fonction de différents paramètres comme :
La plupart du temps, les projets peuvent être dessinés de manière à assurer une absence d’éblouissement solaire. En cas de gêne visuelle notable, des solutions visant à modifier l’angle de réverbération comme le changement de l’inclinaison des panneaux photovoltaïques sont possibles.
Si l’optimisation n’est pas suffisante. En dernier recours, le bureau d’études propose l’installation de modules anti-éblouissement.